Chirurgie de la hanche : indications, déroulement et rééducation
La chirurgie de la hanche regroupe plusieurs interventions visant à corriger des problèmes articulaires ou traumatiques de la hanche, comme l’arthrose avancée, les fractures ou certaines malformations. Selon l’affection et l’âge, les techniques vont de la réparation locale à la prothèse totale. L’intervention implique une équipe chirurgicale, un parcours hospitalier et un programme de rééducation adapté pour retrouver mobilité et indépendance.
Cet article est uniquement à titre informatif et ne doit pas être considéré comme un avis médical. Veuillez consulter un professionnel de santé qualifié pour des conseils et un traitement personnalisés.
Hanche : quand envisager une chirurgie ?
La décision d’opérer la hanche repose sur des symptômes (douleur chronique, raideur, limitation fonctionnelle) et sur des examens d’imagerie montrant une détérioration articulaire ou une fracture. Les traitements non chirurgicaux — médicaments, infiltrations, physiothérapie — sont généralement essayés d’abord. Lorsque la douleur persiste malgré ces mesures ou que la mobilité est significativement réduite, la chirurgie devient une option pour améliorer la qualité de vie et prévenir la détérioration secondaire des structures environnantes.
Chirurgie : quelles techniques sont utilisées ?
Plusieurs techniques chirurgicales existent selon l’indication : ostéosynthèse pour fractures, arthroplastie partielle ou totale (pose de prothèse), et interventions conservatrices comme la microfracturation ou les réparations labrales. Les prothèses modernes peuvent être cimentées ou non, avec des composants en métal, céramique ou polyéthylène. Le choix dépend de l’âge, de la qualité osseuse, du niveau d’activité et des comorbidités. La tendance actuelle vise à optimiser l’implant pour la durabilité et à utiliser des approches moins invasives quand cela est possible.
Hôpital : préparation et séjour opératoire
Avant l’opération, le bilan hospitalier inclut examens sanguins, radiographies et évaluation pré-anesthésique. Une préparation peut comprendre l’arrêt de certains médicaments, la gestion des comorbidités et des conseils sur l’alimentation. Le jour opératoire, l’anesthésie peut être générale ou loco-régionale. La durée du séjour varie : chirurgie ambulatoire pour quelques procédures, 2 à 7 jours pour une arthroplastie selon le protocole et l’état général. L’équipe hospitalière coordonne la rééducation initiale et la prévention des complications thromboemboliques et infectieuses.
Médical : risques, bilan et choix du traitement
Toute intervention comporte des risques médicaux : infection, saignement, thrombose veineuse, luxation de prothèse, usure ou besoin de ré-intervention. Un bilan médical complet permet d’identifier les facteurs de risque (diabète, obésité, tabagisme) et d’adapter la stratégie — choix d’implant, antibioprophylaxie, anticoagulation. Les décisions sont prises en concertation entre le patient, le chirurgien orthopédiste et l’équipe médicale, en pesant bénéfices et risques pour chaque cas clinique.
Rééducation : planning et objectifs
La rééducation après chirurgie de la hanche est essentielle pour restaurer la marche, la force et l’amplitude articulaire. Elle débute souvent dès le jour opératoire avec mobilisation progressive et apprentissage des transferts. Les premières semaines visent la gestion de la douleur, l’équilibre et la marche avec aides techniques. À moyen terme, on renforce les muscles rotateurs et abducteurs de la hanche, et on travaille la proprioception. La durée et l’intensité du programme dépendent de l’intervention et du niveau fonctionnel attendu ; une prise en charge en milieu hospitalier ou en cabinet peut être nécessaire.
Résultats attendus et suivi à long terme
La plupart des patients récupèrent une réduction nette de la douleur et une amélioration fonctionnelle après une arthroplastie bien adaptée. Le suivi médical permet de surveiller l’intégration de l’implant, de détecter une éventuelle infection ou usure et d’adapter l’activité physique. Les précautions initiales évoluent vers une reprise progressive des activités quotidiennes et, éventuellement, sportives adaptées. Un suivi régulier avec radiographies permet d’évaluer la longévité de la prothèse et d’intervenir si des signes de complications apparaissent.
En conclusion, la chirurgie de la hanche est une option thérapeutique importante pour des affections qui altèrent significativement la fonction et la qualité de vie. Son succès dépend d’un bilan médical rigoureux, d’une prise en charge hospitalière coordonnée et d’un programme de rééducation personnalisé pour optimiser le rétablissement à court et long terme.