Tenir un journal de marché structuré transforme l’activité de change en un processus d’apprentissage mesurable. Au-delà des entrées et sorties, il faut consigner le contexte : la devise tradée, le nombre de points gagnés ou perdus, l’écart observé, l’effet de levier utilisé, la marge immobilisée, la volatilité et la liquidité du marché. En ajoutant la logique technique ou fondamentale et les choix de couverture, le journal révèle des schémas répétitifs, met en lumière les erreurs de gestion du risque et aide à adapter le style (scalpage, swing ou portage) à son profil.

Quelle devise et quels points noter?

Commencez par indiquer la paire de devise, la direction (achat ou vente), l’heure d’ouverture et de fermeture, ainsi que la taille de la position. Notez le nombre de points gagnés ou perdus pour chaque opération et la durée de la position. Ces éléments de base permettent de calculer le rendement brut et d’isoler les trades récurrents. Incluez aussi une courte remarque sur les conditions de marché au moment du trade (annonces économiques, sessions de marché) pour relier les mouvements de prix aux événements.

Comment consigner l’effet de levier, la marge et l’écart?

Inscrivez l’effet de levier appliqué et la marge requise pour comprendre l’exposition réelle. Enregistrez l’écart payé lors de l’exécution et tout coût de financement associé aux positions de portage. Ces chiffres permettent d’évaluer le coût réel du trade en euros ou dans la devise de base. Comparer le mouvement en points à la valeur monétaire facilitera l’analyse du rapport rendement/risque et montrera si l’effet de levier a amplifié des pertes ou des gains.

Volatilité, liquidité et gestion du risque

Pour chaque opération, décrivez la volatilité observée (faible, modérée, élevée) et la liquidité du marché (profond ou superficiel). La volatilité élevée peut offrir des opportunités mais augmente aussi le risque de glissement et d’écarts d’exécution. Notez les règles de gestion du risque appliquées : limites de perte, objectifs de gain, taille maximale de position. Indiquez aussi si une couverture a été employée pour limiter l’exposition et quels en ont été les effets sur le résultat.

Comment intégrer l’analyse technique et fondamentale?

Précisez la logique technique utilisée : niveaux de support et résistance, figures graphiques, indicateurs de momentum ou de tendance. De même, consignez les éléments fondamentaux qui ont influencé la décision : publications macroéconomiques, décisions de taux ou événements géopolitiques. Conserver des captures d’écran des graphiques ou des liens vers les sources facilite la relecture. L’objectif est d’évaluer la fiabilité relative de l’approche technique versus l’approche fondamentale pour vos trades.

Comparer scalpage, swing et portage

Classez les opérations selon le style : scalpage, positions de swing ou portage. Pour le scalpage, documentez le nombre de trades, le profit moyen en points et l’écart moyen ; pour le swing, notez la durée moyenne et l’impact de la volatilité ; pour le portage, détaillez les coûts de financement et l’effet sur la performance. Analysez aussi la corrélation entre paires pour éviter des expositions redondantes : plusieurs positions corrélées augmentent le risque global.

Exemples de notation et bilan régulier

Incluez des exemples concrets : capture d’écran, commentaire sur l’erreur commise ou la bonne décision, et le calcul du gain/perte net après écart et coûts. Faites un bilan hebdomadaire et mensuel en notant le taux de réussite, la perte moyenne versus le gain moyen et les ajustements prévus. Ce suivi régulier rend possible l’amélioration progressive des règles de gestion et la standardisation des entrées dans le journal.

Conclusion Un journal de marché rédigé avec soin — mentionnant la devise, le nombre de points, l’écart, l’effet de levier, la marge, la volatilité, la liquidité, la couverture, l’analyse technique et fondamentale, ainsi que le style (scalpage, swing, portage) — fournit une base factuelle pour analyser et affiner vos décisions de change. La relecture périodique mettra en évidence les schémas de performance et permettra d’ajuster la gestion du risque sans recourir à des conclusions approximatives.