Reconnaître et gérer les épisodes d'hypoglycémie et d'hyperglycémie
Ce guide décrit comment identifier et gérer les épisodes d'hypoglycémie et d'hyperglycémie, en expliquant les signes cliniques, le rôle de l'insuline et de la metformine, l'importance de la nutrition, de l'exercice et de la surveillance pour prévenir les complications.
Les variations marquées de la glycémie peuvent survenir chez les personnes vivant avec un diabète et nécessitent une reconnaissance rapide et des réponses adaptées. Une bonne compréhension des symptômes, des traitements disponibles et des stratégies de prévention permet de réduire les risques immédiats et à long terme. Cet article présente des repères pratiques sur l’hypoglycémie et l’hyperglycémie, en insistant sur l’équilibre entre pharmacologie, nutrition, exercice et surveillance.
Cet article est à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un avis médical. Consultez un professionnel de santé qualifié pour des conseils et un traitement personnalisés.
Signes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie
Les signes d’hypoglycémie incluent sueurs, tremblements, faim soudaine, irritabilité, vertiges, troubles de la concentration et, dans les cas sévères, confusion, perte de conscience ou convulsions. L’hyperglycémie se manifeste souvent par soif accrue, mictions fréquentes, fatigue, vision floue et sécheresse buccale; si elle persiste, elle peut conduire à une déshydratation et à des états métaboliques graves. Mesurer le taux de glucose via un glucomètre permet de confirmer la situation et d’orienter la prise en charge.
Rôle de l’insuline, de la metformine et de la pharmacologie
L’insuline reste un traitement central pour de nombreuses personnes atteintes de diabète et sert à corriger l’hyperglycémie; son dosage et le moment des injections influencent fortement le risque d’hypoglycémie. La metformine est un antidiabétique oral fréquemment prescrit pour améliorer la sensibilité à l’insuline et réduire la production hépatique de glucose, généralement avec un faible risque d’hypoglycémie en monothérapie. D’autres classes médicamenteuses (analogues du GLP‑1, inhibiteurs de SGLT2, sulfonylurées) ont des profils différents et nécessitent une évaluation personnalisée par un spécialiste en endocrinologie pour optimiser l’efficacité et la sécurité.
Nutrition, exercice et métabolisme
Une alimentation adaptée aide à stabiliser la glycémie après les repas : répartir les apports glucidiques, privilégier les fibres et protéines, et limiter les sucres rapides réduit les pics glycémiques. L’exercice physique améliore la sensibilité à l’insuline et le métabolisme, contribue à la gestion de l’obésité et favorise la santé cardio‑métabolique. Toutefois, l’exercice peut aussi provoquer une hypoglycémie si les traitements ne sont pas ajustés; il est donc important de mesurer le glucose avant, pendant et après l’effort et de prévoir une collation glucidique en cas de baisse.
Surveillance glycémique et systèmes CGM
La surveillance régulière du glucose est essentielle pour détecter et corriger rapidement les écarts. La surveillance capillaire ponctuelle reste utile pour confirmer un épisode aigu. Les systèmes de surveillance continue du glucose (CGM) offrent des lectures en temps réel, des tendances et des alertes en cas de baisse ou de hausse rapide, ce qui permet d’améliorer la prévention et l’adhérence au traitement. L’interprétation des données de CGM peut nécessiter un accompagnement médical et une éducation thérapeutique pour ajuster les doses et le mode de vie.
Prévention, adhérence et suivi des complications
La prévention des épisodes repose sur l’adhérence aux traitements, l’éducation thérapeutique et la coordination entre patient, médecins et autres professionnels (infirmiers, diététiciens). Un contrôle glycémique stable réduit le risque de complications chroniques telles que la neuropathie (douleurs, perte de sensibilité), la néphropathie (altération de la fonction rénale) et les atteintes oculaires nécessitant un suivi en ophtalmologie. Les bilans réguliers en endocrinologie, les dépistages spécialisés et l’ajustement des stratégies pharmacologiques et non pharmacologiques sont essentiels pour limiter ces risques.
En conclusion, reconnaître et gérer les épisodes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie demande une approche intégrée : identification rapide des signes, ajustement raisonné de l’insuline et des traitements comme la metformine lorsque nécessaire, optimisation de la nutrition et de l’exercice, et utilisation appropriée des outils de surveillance, y compris le CGM. Une éducation structurée et un suivi médical régulier contribuent à améliorer la sécurité et la qualité de vie des personnes concernées.