Interpréter une densitométrie osseuse : questions fréquentes
La densitométrie osseuse (DXA) est l'examen principal pour évaluer la densité minérale osseuse et le risque de fracture. Cet article répond aux questions fréquentes sur les résultats, les scores, les facteurs qui influent sur la densité et les options de prise en charge, en tenant compte de la nutrition, de l'exercice et des traitements médicaux.
La densitométrie osseuse, souvent désignée par l’acronyme DXA, mesure la densité minérale osseuse et aide à estimer le risque de fracture. Interpréter une densitométrie implique d’examiner les scores T et Z, de comprendre les sites mesurés (col fémoral, colonne lombaire) et de corréler ces résultats avec l’âge, les antécédents de fracture et les facteurs de risque. Une lecture correcte permet de définir si un traitement, une surveillance ou des modifications du mode de vie sont indiqués.
Cet article est à titre informatif seulement et ne doit pas être considéré comme un avis médical. Veuillez consulter un professionnel de santé qualifié pour des conseils personnalisés et un traitement.
Qu’est-ce qu’une densitométrie (DXA) ?
La DXA est un examen d’imagerie rapide et peu irradiant qui quantifie la densité osseuse en grammes de minéraux par surface. Il cible généralement la colonne lombaire et le col fémoral, zones représentatives du risque de fracture ostéoporotique. Le résultat n’est pas une image qualitative comme une radiographie conventionnelle, mais un score chiffré comparé à des populations de référence. Le technicien ou le radiologue effectue la mesure et le médecin interprète le score en tenant compte du contexte clinique.
Que signifie le score de densité osseuse ?
Les deux scores principaux sont le T-score et le Z-score. Le T-score compare la densité à un adulte jeune en bonne santé et sert à classer l’ostéopénie ou l’ostéoporose. Le Z-score compare la densité à des personnes du même âge et du même sexe et aide à détecter des causes secondaires de perte osseuse. Un T-score bas signale un risque accru de fracture, mais l’interprétation exige d’intégrer l’âge, les antécédents de fracture et d’autres facteurs comme la médication ou des maladies chroniques.
Comment le test évalue-t-il le risque de fracture ?
La DXA fournit une estimation du risque relatif, mais le risque absolu de fracture dépend d’autres éléments : antécédents familiaux, antécédents personnels de fracture, traitement médicamenteux, tabagisme, consommation d’alcool et comorbidités. Des outils cliniques combinent le T-score et ces facteurs pour estimer le risque de fracture sur 10 ans. Une densité basse augmente le risque, mais certains patients avec densité proche de la normale peuvent aussi présenter un risque élevé si d’autres facteurs sont présents.
Quel rôle ont le calcium et la vitamine D ?
Le calcium et la vitamine D sont des piliers de la prévention de la perte osseuse. L’apport alimentaire en calcium, associé à une vitamine D suffisante, soutient la minéralisation osseuse et la fonction musculaire, réduisant indirectement le risque de chute et de fracture. Les carences doivent être corrigées sous supervision médicale, car une supplémentation inappropriée peut avoir des effets indésirables. L’évaluation des apports alimentaires et, si nécessaire, des dosages sanguins de vitamine D fait partie du suivi.
Comment l’exercice et la nutrition influent-ils sur le remodelage osseux ?
L’exercice, en particulier les exercices portés et de résistance, stimule le remodelage osseux en favorisant la formation osseuse et en améliorant la force musculaire, l’équilibre et la coordination. Une alimentation équilibrée, riche en protéines, calcium, vitamine D et micronutriments, soutient la santé osseuse. Le remodelage osseux est un processus continu ; l’activité physique régulière et une nutrition adaptée ralentissent la perte osseuse, complètent les traitements pharmacologiques et contribuent à la prévention des chutes.
Traitements courants : bisphosphonates et hormones
Les options thérapeutiques comprennent plusieurs classes médicamenteuses. Les bisphosphonates réduisent la résorption osseuse et sont fréquemment prescrits pour diminuer le risque de fracture. Les thérapies hormonales ou modulatrices (par exemple certains traitements hormonaux substitutifs ou analogues) peuvent être envisagées dans des contextes spécifiques, en tenant compte des bénéfices et des risques. D’autres agents influent sur la formation osseuse et le remodelage. La décision thérapeutique repose sur le profil de risque individuel, les comorbidités et les préférences du patient.
Conclusion
Interpréter une densitométrie osseuse exige de combiner les résultats chiffrés (T-score, Z-score, sites mesurés) avec l’histoire clinique, la nutrition, l’activité physique et les facteurs de risque de fracture. La densitométrie guide la surveillance et les décisions thérapeutiques, mais ne constitue qu’un élément du bilan global. Pour un suivi personnalisé, il est recommandé de discuter des résultats et des options avec un professionnel de santé.